RAKETA un français se déchaîne pour la marque d'horloge créée par Pierre Le Grand...


Je découvre dans un bouquin qu'un français s'est attaché à redresser une marque prestigieuse...

Raketa             (= fusée, roquette)

Raketa
Ракета
logo de Raketa
en haut : le logo translitéré en alphabet latin ; en bas : le logo russe (en alphabet cyrillique)

Création1961
FondateursURSS
Siège socialPeterhof
Drapeau de Russie Russie
ActionnairesUsine de montres de PetrodvoretsVoir et modifier les données sur Wikidata
ActivitéHorlogerie
ProduitsMontres
Société mèreUsine de montres de Petrodvorets
Sociétés sœursPobeda
Site webwww.raketa.com [archive]
Raketa, en russe : Ракета est une marque de montres russes produite depuis 19611,2 par l'Usine de montres de Petrodvorets à Saint-Pétersbourg.
Fondée en 1721 par Pierre le Grand et initialement spécialisée dans la taille de pierres semi-précieuses, c'est la plus vieille usine de Russie. Sous l'ère soviétique l'usine devient le fournisseur principal en pierres de précision pour l'industrie horlogère nationale. À partir de 1946 l'usine assemble les montres Zvezda et Pobeda puis se spécialise dans la fabrication de montres à partir de 1949. La marque Raketa est lancée à partir de 1961 à la suite du premier vol habité dans l’espace de Youri Gagarine.
Dans les années 1980, la production de Raketa était d'environ 5 millions de montres par an. Les montres Raketa étaient utilisées par l’Armée rouge, la Marine soviétique, par les explorateurs du Pôle Nord et la population civile soviétique mais ont également été exportées en occident, sous cette dénomination ou sous diverses autres marques (Sekonda, Cornavin, etc...).

Origines de la marque[modifier | modifier le code]

Dans les années 1920, avant que l’Usine de montres de Petrodvorets ne produise des mécanismes horlogers, elle produisait des pierres techniques pour l’industrie militaire et l’industrie horlogère. En 1949 l’Usine a produisit ses premières montres sous les marques Zvezda et Pobeda. La production horlogère de cette usine sera ensuite diffusée sous plusieurs autres marques : Baltika, Cardinal, Cbet, Cornavin, Corsar, Exacta Raketa, Leningrad, Majak, Neva, Peterhoff, Petrodvoretz, Pilot, Polarnie, Rekord, Russia, Sekonda, Start, etc...
C'est en l'honneur de Youri Gagarine que l’Usine de Petrodvorets estampille ses nouveaux modèles sous le nom de Raketa (qui signifie en russe “Fusée Spatiale”) en 1961. Mais à l’apogée de la guerre froide, les pays occidentaux ont interprété négativement cette nouvelle marque, pensant qu’elle faisait référence au lancement de la nouvelle génération de missiles intercontinentaux R-16. Cette image négative à l’ouest ne s’est pas arrangée en 1976 : lorsque le gouvernement soviétique décide de retirer les R-16 du service, les milliers d’employés de l’Usine de montres de Petodvorets décident de venir au travail habillés de noir pour porter le deuil en mémoire du retrait de ces missiles. Cette boutade fit la une de certains journaux soviétiques “Les montres Raketa perdent leur grand frère le R-16”.


Le mouvement Raketa 2609N[modifier | modifier le code]

Le mouvement « Raketa – 2609N » a servi de base pour produire deux douzaines de mécanismes : dont des mécanismes emblématiques avec calendrier, avec cadran 24 heures pour les explorateurs polaires et les sous-mariniers, mais aussi des montres antimagnétiques et des modèles spéciaux pour l’armée. Les montres mécaniques Raketa ont été exportées dans tous les pays d’influence communiste et au-delà. Il s’affichèrent jusqu’aux poignets de Mikhaïl Gorbatchev et Fidel Castro : En 1985, en la faveur d'une visite en Italie, les journalistes s'intéressèrent de près à la montre portée par Mikhaïl Gorbatchev et dont le 12 avait laissé place à un zéro. Interrogé sur sa montre singulière et sa numérotation étrange Mikhaïl Gorbatchev aurait répondu que “les Russes commencent de zéro3. La montre en question est surnommée par les collectionneurs “Raketa Big Zéro”.
La production de la marque Raketa à cette époque est alors considérée comme particulièrement fiable et reste encore actuellement une référence en termes de montre mécanique. En 1989 chaque usine Raketa se charge d'une activité spécifique : l'une d'elles perpétue l'activité historique de coupe de pierres semi-précieuses, et produira des variantes en séries limitées de certaines montres Raketa (munie d'un cadran en pierre).

La chute de l'Union Soviétique[modifier | modifier le code]

Puis vint la chute de l’URSS et les privatisations sauvages. Une partie de l’usine est rapatriée dans d’anciens garages. La qualité de fabrication des montres chute inévitablement et les stocks de la période soviétique sont écoulés. Au tournant des années 1990 et 2000, de nombreuses contrefaçons apparaissent sur le marché souvent constituées d'assemblages hétéroclites de pièces détachées authentiques derrière de faux cadrans fantaisistes. Elle survit grâce aux commandes militaires jusqu’à son rachat en 2009 par Duraine, un fonds d’investissement dirigé par le Français Jacques von Polier alors que la production annuelle est tombée à a peine 10000 montres.

2009 : la réorganisation[modifier | modifier le code]

Depuis, de nouveaux modèles ont vu le jour, inspirées des montres les plus iconiques de l'histoire de la marque.
Les montres actuelles (dont la production annuelle s'élève dorénavant à 40 000 pièces) sont animées par des mouvements globalement conçus durant la période soviétique mais Raketa travaille sur la conception, la production et la commercialisation de nouveaux mouvements.
Raketa est aujourd'hui une des rares marques horlogères au monde à produire ses mouvements de A à Z incluant le spiral et l'échappement.4

Un produit de luxe fabriqué en Russie[modifier | modifier le code]

Raketa opère dorénavant une montée en gamme, en relevant ses standards de qualité et de finition et à grand renfort de communication : médias, événements et ambassadeurs de la marque. La marque est d'ailleurs soutenue par le mannequin Natalia Vodianova5, qui a dessiné une montre incrustée de rubis, mais aussi le président russe Vladimir Poutine6, le champion Olympique Vic Wild7 et le ministre de la défense Choigou.
Le cosmonaute Sergueï Krikaliov a collaboré à la création d'une montre "Baïkonour MKS'' qui peut fonctionner dans une station spatiale, avec un cadran 24 heures permettant de distinguer le jour de la nuit.

Un savoir-faire sauvegardé[modifier | modifier le code]

Raketa est à ce jour l'une des rares marques horlogères à produire la totalité des pièces de ses montres et l'une des dernières reliques de l'industrie horlogère soviétique. À ce titre, Jacques von Polier souligne sa volonté de préserver ce savoir-faire horloger 100% russe et la sauvegarde de l'outil industriel qui en découle. Une école d'Horlogerie a été mise en place dans l'usine pour former des jeunes spécialistes8. Raketa a également fabriqué l'horloge monumentale du magasin Dietsky mir, à Moscou.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Modèles actuels[modifier | modifier le code]

  • Montres pour les explorateurs polaires,
  • Montres de plongée,
  • Montres pour l’armée, la marine et l’aviation, les cosmonautes.

Jacques von Polier

Jacques von Polier
Description de cette image, également commentée ci-après
Jacques von Polier au studio créatif de Raketa Raketa
Naissance (39 ans)
ParisFrance
NationalitéDrapeau de la France France
ProfessionDesigner
Essayiste
chef d'entreprise
Jacques von Polier (en russe : Жак фон Полье) (né le 5 septembre 1979) est un designer français basé en Russie1,2,3,4.
Jacques von Polier s'installe à Moscou à la fin des années 1990. Il dirige désormais le département design et création de l'Usine de montres de Petrodvorets (Raketa).

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1999 Jacques von Polier est nommé Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO par Doudou Diène à l'occasion de son expédition avec Julien Delpech sur les routes d'Asie Centrale pendant un an5. En 2000, il fait sa première exposition photo à l'UNESCO à Paris6. En 2009 avec son partenaire, l'homme d'affaire néo-zélandais David Henderson-Stewart, ils se présentent comme la pierre d'angle de la restructuration et du rebranding de la marque historique des montres russes, « Raketa ». En 2010 Polier fait une exposition de design sous le patronat de l'homme d'affaire Gideon Weinbaum à Moscou7:
Polier est aussi le coauteur (avec Julien Delpech) de Davaï ! sur les chemins de l'Eurasie publié par Robert Laffont en 2002. Ce livre fut récompensé par le "Prix du livre d'Aventure" des Angles8,9.
En 2011, il a gagné le prix pour la mode du « top 50 des personnes les plus connues de Saint-Pétersbourg » organisé par la presse russe10,11,12.
En 2012, Jacques von Polier a eu le rôle principal dans une série de télévision ukrainienne Princes Undercover (en ukrainien : Принц бажає познайомитись) sur la chaîne ukrainienne 1+113.
En 2014 il dessine le plus grand mécanisme horloger au monde Raketa Monumental installé au centre de Moscou sur la Place Loubianka. Jacques Polier et l'Usine de montre Raketa font appel a l’Ingénieur Mécanicien Florian Schlumpf pour la supervision technique14,15,16.


wahou !!! j'ai reçu la mienne de Moscou ce matin, elle a mis 72 h pour me parvenir, j'ai commandé un étuis pour mes lunettes à Marseille, il y a huit jours, j'ai été prévenu de son arrivée dans quatre jours.....



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